En juin 1966, les résultats du baccalauréat se révèlent catastrophiques. 31,5 % seulement des 200 000 candidats décrochent leur bachot, sésame pour accéder à l’enseignement supérieur. La suppression de l’examen probatoire qui régulait l’accès à la terminale, des programmes surchargés et des sujets très difficiles ont entraîné cette Bérézina.
Il reste cependant un espoir pour les candidats malheureux, la session de rattrapage en septembre. Pour ceux qui ont les moyens, pas de problèmes, des cours privés se proposent de les remettre à niveau pendant l’été.
Mais pour les autres, que faire ? « Des émissions de radio et de télévision destinées à faciliter la préparation des candidats à la deuxième session du baccalauréat seront diffusées du jeudi 4 août au mercredi 7 septembre inclus« , annonce début juillet le ministère de l’Education nationale.
Ces émissions doivent avoir lieu du lundi au vendredi pendant deux heures à la radio et une heure à la télévision. « Les émissions de radio seront diffusées tous les matins du lundi au vendredi inclus sur les antennes de France-Culture (modulation de fréquence et modulation d’amplitude), et sur celles de France-Inter (pour les seuls émetteurs de Lyon et de Rennes), de 9 h 15 à 11 h 15. Les émissions de télévision seront diffusées sur les antennes de la première chaîne tous les après-midi du lundi au vendredi inclus, de 14 heures à 15 heures. » Ces créneaux horaires sont loués par le ministère à l’ORTF (l’Office de la radio télévision française).
Quel résultats ?
L’expérience s’avère concluante. 42% des élèves inscrits en septembre demandent les fascicules accompagnants les émissions. « En ce qui concerne l’efficacité des émissions, un sondage portant sur 2 133 candidats utilisateurs de Radio-télé-bac fait apparaître, parmi les candidats ayant fait connaître leurs résultats, un pourcentage de reçus définitifs à la session de septembre de 64 %« , indique un communiqué de l’Education nationale. En février 1967, le ministère décide de reconduire l’opération du 31 juillet au 8 septembre (douze heures hebdomadaires à la radio et sept heures à la télévision). En 1968, l’opération n’a pas été reconduite. Inutile de vous expliquer pourquoi…
pourquoi cette hécatombe ??? eh bien le ministre ayant décrété que le bac se passerait en une seule fois à la fin de la terminale, et plus en deux fois, les professeurs ont manifesté leur désaccord en saquant les élèves !!!
comment je le sais ??? j’en ai fait partie ! il y a eu un énorme scandale dont on a cessé de parler par la suite, les fonctionnaires étant intouchables !