Radio-Toulouse, station privée, fut une des radios les plus écoutées avant-guerre, en France métropolitaine mais également dans une bonne partie de l’Europe et en Afrique du nord. Elle naît au printemps 1925, à l’initiative d’un vendeur de postes de radio, Léon Kierzkowski et d’un journaliste, Jacques Trémoulet, avec l’aide de la Compagnie générale de télégraphie sans fil qui possède Radio-Paris (ex Radiola) la première radio privée française. Les Toulousains profite du flou juridique qui règne à l’époque sur la radiophonie balbutiante.
Les premiers essais ont lieu le 17 avril 1925 sur 425 m puis à partir du 23 avril sur 450 m tous les jours vers 17 heures. L’émetteur, d’une puissance de 2 kw et les antennes sont installées à la villa Schmidt, rue Monié, sur une colline. Le samedi 25 avril, la radio teste son émetteur la nuit en diffusant de 21 h à 23 h de la musique jouée par un orchestre de quinze musiciens. Les tests qui s’achèvent toujours par la marche La Toulousaine s’avèrent très concluants. Radio-Toulouse a une portée de 700 km de jour et de 2000 km la nuit peut claironner la Radiophonie du Midi, la société créée pour gérer le poste.
La première retransmission d’un match à Toulouse
Le dimanche 26, la nouvelle station propose une belle surprise à son auditoire. De 15 h à 17h30, elle retransmet en direct de Toulouse le match de rugby Carcassonne-Perpignan (0-0 pour la petite histoire) de la finale la Coupe de France et commenté par le Parleur inconnu, « prêté » par Radio-Paris. Un bon coup de pub pour Radio-Toulouse alors que la guerre avec le service public est déclarée dès le lendemain.
La hache de guerre radiophonique est déterrée
En effet, le 27 avril, Toulouse-PTT, la radio régionale d’Etat, fait ses premiers essais sur 400 m. Du coup, Radio-Toulouse redescend sur 298 m mais Toulouse-PTT se cale alors sur 300 m. Les deux radios se brouillent ! C’est le début d’une guerre sans merci dans la ville rose…
Illustration extraite d’une publicité de Radio-Toulouse en 1937
Soyez le premier à commenter