En novembre 1940, une nouvelle radio sur ondes courtes fait son apparition. Son but : contrebalancer la propagande vichyste de Radio-Levant à Beyrouth dans l’espoir de voir ses territoires sous protectorat français rejoindre la France Libre. Sous l’autorité de François Coulet et l’aide de la Haganah, une équipe se met en place clandestinement dans l’appartement de David Hacohen à Haïfa en Palestine, alors sous mandat britannique. Une antenne de 41 mètres de long est camouflée sur la terrasse. Radio Levant France Libre émet un quart d’heure à midi et à 14 h, puis une demi-heure à 19 h et à 22h. Son indicatif, diffusé à l’ouverture et à la fermeture des programmes, c’est Le Chant du Départ, interprété par Georges Thil sur une musique de la Garde républicaine.
La radio diffuse sur 9045 khz et, rançon du succès, est brouillée sur Beyrouth par cinq camions militaires à partir de février 1941.
L’opération Exporter
Le 8 juin, les alliés (dont les Forces françaises libres) déclenchent l’opération Exporter pour envahir le Levant français. La radio diffuse de fausses nouvelles, comme le parachutage de soldats allemands, une information reprise par le New York Times, puis cesse d’émettre. Après la fin des combats le 11 juillet, les Forces françaises libres prennent le contrôle de Radio-Levant à Beyrouth.
Cette dernière se réorganise et développe ses programmes. Elle émet en dix langues : français, anglais, arabe, arménien, turc, kurde, tchèque, grec, polonais et serbe, sur ondes moyennes et ondes courtes.
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