Le vendredi 3 décembre 1926 à 21 heures, le premier poste lorrain se faisait entendre sur les ondes. Une initiative due à trois personnes du Radio-Club Verdunois, Messieurs Belot et Gauny ainsi que le capitaine Croizder.
La radio est installée dans un coin des ateliers Gauny Frères au 72, rue Saint-Sauveur. Elle émet chaque vendredi sur 240 mètres avec une petite puissance. Ce qui lui vaut une mauvaise qualité de réception. En février 1927, la station s’arrête une semaine pour trouver une solution technique : « Pour rendre possible à certains postes non équipés pour les toutes petites ondes de recevoir nos émissions, nous avions décidé, en effet, d’émettre non plus sur 240 m., mais sur une longueur d’onde voisine de 300 mètres. L’expérience, nous devons le reconnaître, a été plutôt malheureue, car, à 300 m., le nombre des postes émetteurs devient considérable de sorte que notre émission fut gênée par des voisins nombreux et puissants« , explique le Radio-Club verdunois.
Hélas, l’expérience n’aura duré que quelques semaines car l’administration des PTT a fait pression sur la petite équipe. L’Etat prévoit en effet l’installation d’un poste régional à Strasbourg.
Les premières infos locales
Dommage, car les programmes hebdomadaires étaient plutôt bien construits. Ils débutaient par le Radio Bulletin meusien, des infos locales lues par le directeur de l’hebdo local. Il « donnait d’abord les cours des céréales, détaillait et commentait l’état du marché, le prix de l’escalope ou de la côtelette première, les variations du pain. Puis passait au chapitre du sport, annonçant les rencontres dominicales et brossant le tableau de la situation dans le département » souligne le journal. Les infos se poursuivaient par les spectacles puis les faits-divers. Suivait alors un programme comme celui-ci, le vendredi 10 décembre 1926.
21h15.- Allocution de M. Berthemy, adjoint au maire de Verdun, président des Anciens Combattants, en faveur du Monument aux Enfants de Verdun morts pour la France.
21h30.- Radio-concert avec le concours- du ténor M. Fripier et de MM. Damart et Grillet, virtuoses du hautbois.
Puis Radio-Jazz, par Eusiobe et son Hyper Orchestre (fox trot, charleston, etc.).
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